Le président bolivien Evo Morales démissionne après que l’armée eut réclamé son départ Quelques heures avant que le président ait annoncé de nouvelles élections après que l’OEA eut dénoncé «des irrégularités flagrantes» lors des élections du 20 octobre

La Paz 10 NOV 2019 – 22:00 CET

Le président de la Bolivie, Evo Morales, a démissionné de son poste, bloqué par une manifestation de 18 jours réclamant l’annulation des élections du 20 octobre lors desquelles il a été réélu. Le président avait déjà cédé à la pression ce dimanche et avait appelé de nouvelles élections, toujours sans date. Après que l’Organisation des États américains (OEA) eut rendu public un audit du processus électoral, il avait été assuré que les procédures appropriées n’étaient pas suivies et qu’il y avait des irrégularités «flagrantes»; elle a donc demandé leur annulation. Mais il n’a pas réussi à rassurer le pays, et le chef de l’armée, Williams Kaliman, s’est joint aux voix réclamant sa démission. «Après avoir analysé la situation de conflit interne, nous suggérons au président de l’Etat de renoncer à son mandat présidentiel, permettant ainsi la pacification et le maintien de la stabilité pour le bien de notre Bolivie», a-t-il déclaré.

Suite à la recommandation de l’OEA, Morales a également annoncé, dans un message télévisé à l’aube, son intention de «renouveler tous les membres du Tribunal électoral suprême». Le président a insisté sur le fait que, par sa décision, il poursuivait ses efforts pour «réduire toute tension» et «pacifier la Bolivie». Sans succès apparent pour le moment. Le bureau du procureur général a annoncé dimanche l’ouverture d’une enquête sur les membres du tribunal électoral soupçonnés d’irrégularités. La présidente de l’organisation, María Eugenia Choque Quispe, a annoncé sa démission dimanche

 

source/ EDMOND CELADIEU      www.radioteleradical.com